La rémunération variable est une pratique qui se généralise au sein des entreprises mais force est de constater qu’elle est plus présente dans les entreprises de plus de 50 salariés puisque 54 % des dirigeants de ces entreprises déclarent y avoir recours alors que seulement un actif sur 4 n’en bénéficie (23%). Une situation qui diffère selon le profil des interviewés.
La rémunération variable concerne une entreprise sur 2, mais seulement un actif sur 4.
Parmi les principaux concernés figurent en effet les hommes (30%, +15pts vs les femmes) ce qui s’explique encore par la faible féminisation des postes de sales, les jeunes de 18 à 24 ans (28%, +10pts vs leurs aînés de plus de 50 ans), les cadres (47%) et les salariés du secteur privé (26%, +11pts vs ceux du secteur public)
Autre fait marquant, la rémunération variable est d’autant plus utilisée que l’entreprise est grosse, en particulier dans les entreprises dont le chiffre d’affaires est supérieur à 50 M€.
Même si l’on contate depuis plusieurs années un élargissement de la rémunération variable à de nombreux profils, seuls 30% des dirigeants dont les salariés sont concernés par la rémunération variable déclarent la pratiquer auprès de l’ensemble d’entre eux. Elle demeure donc pour le moment l’apanage de certaines fonctions, parmi lesquelles les fonctions commerciales (44%) et dirigeantes (37%) sont prépondérantes. Dans des proportions moindres mais non négligeables, les fonctions de production ne sont pas en reste (22%), ainsi que les fonctions support ou administratives (16%).
Il ne faut donc pas hésiter à élargir les dispositifs et y associer des opérateurs sur chaîne de production, des ingénieurs avant-vente, des collaborateurs du SAV, etc... Tout est possible à condition de bien choisir les indicateurs de performance.
En terme de modalités choisies par les entreprises, l’atteinte d’un objectif individuel du salarié est le plus utilisé (dans 61% des cas), suivi de l’objectif collectif au niveau de l’équipe ou de l’entreprise (41%) et enfin le commissionnement lié à la performance individuelle du salarié (38%) qui est utilisé quasi exclusivement pour les populations commerciales itinérantes. Les motifs individuels l’emportent donc, et les autres éléments (primes proportionnelles au salaire fixe, commissionnement collectif, performance en termes de RSE) sont mentionnés de façon plus secondaire par 16% ou moins des dirigeants.
Au global, la rémunération variable de l’ensemble des collaborateurs représente environ 13% de la masse salariale selon les dirigeants. Il faut cependant relativiser ce chiffre qui ne reflète pas les disparités en fonction des postes occupés. Un commercial aura souvent une rémunération variable qui pèse au moins 30% de sa rémunération globale, là où une prime d’intéressement ne peut peser que 5% dans certaines entreprises.