Suivant le type d’activité commerciale, l’impact du confinement sur les ventes sera plus ou moins fort et plus ou moins différé dans le temps. Pour une majorité des entreprises l’effet est immédiat avec une diminution brutale des ventes voire un arrêt complet ; pour d’autres un effet de rémanence ne permet pas encore d’identifier un impact précis ; enfin dans un dernier cas peu partagé, le sur-stockage de certains produits par les particuliers a pu entraîner un pic anormal des ventes en mars, en amont d’une inévitable compensation en avril.
Dans tous les cas, une communication précoce sur la gestion de la rémunération variable pendant cette période permet de rassurer les équipes et de préserver leur motivation en vue de la reprise.
De manière générale, si l’entreprise est confrontée à une forte diminution des ventes avec des équipes à l’arrêt, il convient de s’interroger en premier lieu sur le budget de primes :
Se pose alors la difficile question du réajustement de l’objectif national et de sa déclinaison individuelle. Il ne fait aucun doute qu’il sera un élément clé du dynamisme des équipes. Un objectif trop ambitieux ou au contraire trop faible ne permet pas d’emmener les équipes vers la performance. Si l’estimation de cet objectif national réajusté est incertaine, d’autres systèmes de primes peuvent être envisagés, comme des classements, via des concours ou challenges afin de relancer la dynamique commerciale. Enfin pour soutenir des plans d’actions de relance de l’activité, des primes qualitatives peuvent récompenser leur bonne exécution et montrer le chemin de la performance en complément des indicateurs économiques classiques.
La date de reprise étant incertaine, une flexibilité avec plusieurs options de retour est à prévoir. La détermination des périodes de performance de fin d’année est un pré-requis, avec la possibilité de bousculer les habitudes de périodes d’évaluation et de paiement des primes :
Pensons également aux éventuelles primes exceptionnelles des équipes de production qui continuent leur travail malgré les risques de contamination. Ces équipes souvent sans lien avec l’activité commerciale, et souvent sans dispositif de primes, sont les gardiens actuels de la distribution des produits de première nécessité et de l’activité économique des entreprises qui peuvent rester ouvertes.