Les primes d’objectifs peuvent être le sujet de crispations au moment du départ d’un salarié. Dans cet article, nous vous livrons de précieux conseils pour éviter les déconvenues au moment d'une démission ou d'un licenciement et préparer au mieux l’offboarding dans toutes les situations.
En cas de démission ou de licenciement, les modalités de versement de la rémunération variable sont conditionnées aux clauses du contrat de travail. L’employeur et l’employé doivent être attentifs aux clauses relatives à la périodicité du versement du salaire variable, ainsi qu’aux conditions d’obtention de ces sommes en cas de départ.
Avant toute chose, il est essentiel de connaître la nature exacte de la rémunération variable. S’il s’agit d’un commissionnement, les dispositions prises au moment de la démission ou du licenciement du salarié sont plus simples. Dans ce cas, le salarié reçoit le pourcentage qui lui est dû sur le chiffre d’affaires réalisé au cours des mois passés dans l’entreprise.
La question est en revanche plus délicate s’agissant des primes d’objectifs. Si la périodicité choisie par l’entreprise est annuelle, et que le collaborateur quitte l’entreprise avant la fin du cycle de performance, comment alors rétribuer ce dernier ? Tout dépendra alors de la nature du contrat de travail et des négociations entre le salarié et l’employeur.
Si dans le cas d’un licenciement, l’employeur est généralement plus enclin à verser la part variable du salaire, il peut manifester davantage de réticences dans le cadre d’une démission. À moins que le salarié n’ait surperfomé, et atteint les objectifs fixés pour la période donnée avant même le terme de celle-ci, il n’est pas en position de force. Pour éviter les mauvaises surprises après avoir annoncé son départ, voici les trois points à considérer :
Bien sûr, en cas de surperfomance avérée, il est plus facile de démissionner au moment de son choix. L’employeur est plus enclin à verser la totalité des primes sur objectifs, si effectivement ceux-ci ont été atteints, même si l’employé quitte l’entreprise avant la fin du cycle de performance.
La rémunération variable doit être intelligemment incluse aux processus d’offboarding. Pour accompagner au mieux un salarié au moment de son licenciement, l’employeur se doit de respecter trois règles d’or. Celles-ci doivent être respectées en amont et au moment du départ du collaborateur :
Pour préserver sa marque employeur, il est crucial de prêter une grande attention à l’offboarding. La rémunération variable est surtout utilisée par les recruteurs souhaitant attirer des candidats. Facteur incomparable de motivation, la part variable du salaire joue aussi un grand rôle au moment de la démission ou du licenciement des salariés. Les anciens employés témoignent de plus en plus de leur expérience au sein de leur entreprise et surtout de la manière dont celle-ci s’est achevée.
En cette période de recrutement difficile, une mauvaise réputation peut être très pénalisante pour l’entreprise. La diffusion massive et systématique des avis des salariés sur les réseaux sociaux peut avoir une influence considérable sur le nombre et la qualité des embauches. Autrement dit, pour réussir l’onboarding, l’entreprise doit apporter un soin tout particulier à l’offboarding. La manière dont la rémunération variable est prise en compte au moment de la rupture du contrat est particulièrement surveillée par les potentiels candidats à l’embauche.
Préparer, en amont, la manière dont l’employeur verse les primes d’objectifs à ses collaborateurs au moment de l’offboarding est capital. En privilégiant des règles simples, honnêtes et équitables, l’entreprise évite les tensions en cas de démission ou de licenciement.