En novembre 2022, l’Association pour l’emploi des cadres (l’Apec) a publié le résultat d’une enquête concernant la rémunération des cadres en France depuis 2017. Le but, aiguiller les cadres français dans leur choix de carrière ou de reconversion. Pour ce faire, ce n’est pas moins de 111 familles de métiers qui ont été passées au crible. Découvrez les postes les plus rémunérateurs et ceux possédant la plus grande part de rémunération variable.
Les postes de cadres les plus rémunérateurs
Selon les résultats de l’enquête menée par l’Apec, 80% des salaires des cadres français varient entre 36 000 et 85 000 euros annuels. Le salaire médian, comprenant le salaire fixe et la rémunération variable, s’établit, quant à lui, à 51 000 euros annuels bruts. Néanmoins, les variations de salaire d’une famille de métiers à une autre peuvent être significatives.
Les ressources humaines et la formation, en tête du classement
C’est dans la famille des métiers des ressources humaines et de la formation que l’on trouve le revenu moyen annuel le plus élevé : 82 000€ pour la direction des ressources humaines. Viennent ensuite les métiers de la responsabilité des ressources humaines (51 000€). Néanmoins, tous les autres cadres de ce secteur perçoivent des revenus inférieurs à la moyenne et compris entre 42 000€ et 48 000€.
Le marketing et la stratégie clients et produits, des variations de rémunération importantes
Les métiers de la direction marketing peuvent s’enorgueillir d’un salaire médian de 79 000€. En revanche, seuls les métiers de la gestion de produits se hissent au niveau de la moyenne générale avec 51 000€. Toutes les autres fonctions, quant à elles, permettent d’avoir un salaire moyen compris entre 47 000€ et 50 000€.
Les métiers de l’informatique et des systèmes d’information, la moyenne la plus élevée
La rémunération moyenne de cette famille de métiers est de 69 000€, ce qui en fait un secteur particulièrement rémunérateur. Le poste le plus lucratif est celui de la direction informatique, avec un salaire médian de 69 000€, suivi des métiers de la sécurité informatique, rémunérés à hauteur de 57 000€. Les autres postes permettent de percevoir des revenus moyens annuels entre 47 000€ et 50 000€, à l’exception des métiers du développement informatique dont le salaire médian est de 45 000€.
Les commerciaux et les métiers de la vente, majoritairement au-dessus de la moyenne
La rémunération médiane de l’ensemble des commerciaux et des métiers de la vente avoisine la moyenne de 51 000€ annuels. Néanmoins, on constate des variations importantes d’un poste à un autre. Ainsi, les fonctions les plus rémunératrices sont celles des métiers de la direction commerciale (78 000€), suivie des métiers du commerce grands comptes (61 000€), puis des métiers du développement commercial (60 000€), des métiers du management des ventes (56 000€), du management commercial (58 000€), des commerciaux dans l’immobilier et des métiers du commerce international (55 000€), suivis par les commerciaux dans l’assurance (54 000€). Les fonctions de la relation clients, de l’avant-vente et du support commercial (52 000€), ou encore de commerciaux de la santé se situent exactement dans la moyenne des cadres (51 000€). Tous les autres cadres de cette famille de métiers perçoivent un revenu annuel moyen compris entre 42 000€ et 50 000€.
Source : Apec.fr
Les métiers de la direction générale et adjointes, parmi les plus lucratifs
Cette famille de métiers fait partie des plus rémunératrices. Les cadres occupant des postes dans la direction d’entreprise ont un salaire annuel médian de 72 000 euros.
Les métiers de la finance, de la compatibilité et de la gestion, dans la moyenne haute
Ce secteur se situe davantage dans la fourchette haute des salaires médians. Les postes les mieux rémunérés sont ceux de la direction administrative et financière (75 000€), suivi des métiers des risques et du contrôle interne (57 000€), des opérations bancaires et des marchés financiers (55 000€) et de ceux du management administratif et financier (53 000€). Les autres métiers sont en dessous de la moyenne et vont de 44 000€ à 48 000€ de revenu médian.
La production industrielle et la maintenance, une famille de métiers très rémunératrice
Les postes de direction industrielle permettent de recevoir un salaire moyen de 78 000€, suivi de 54 000€ pour les métiers de la maintenance industrielle et de 53 000€ pour ceux du pilotage en production industrielle. Seuls les métiers en ingénierie en production industrielle affichent un salaire médian plus bas (50 000€).
L’ingénierie-études et la recherche et développement : les métiers de la direction à considérer
Dans cette famille de métiers, seules les fonctions de direction en études R&D permettent d’obtenir un salaire bien supérieur à la moyenne, puisque s’élevant à 61 000€. En revanche, force est de constater que tous les autres se situent en dessous de la moyenne nationale avec des montants allant de 42 000€ à 46 000€ annuels.
La communication, la création et la culture, en fin de cortège
Le secteur de la communication, de la création et de la culture est la dernière famille la plus rémunératrice pour les cadres. Cependant, seuls les métiers de direction de la communication sont au-dessus de la moyenne, avec 54 000€ annuels, contre des salaires médians allant de 40 000€ à 47 000€ pour les autres métiers.
Source : Apec.fr
Les cadres français dont la part variable du salaire est la plus importante
En France, 55% des cadres ont une part variable dans leur salaire. Selon les familles de métiers, le nombre de cadres ayant une part de rémunération variable varie, ainsi que le montant concerné. Autrefois l’apanage des commerciaux, la rémunération variable s’étend désormais à de nombreux métiers, à l’instar des fonctions support.
Ressources humaines et formation, les plus concernées par la rémunération variable
C’est indéniablement la famille de métiers qui a le plus adopté le système de rémunération variable. Les métiers de direction des ressources humaines sont les plus concernés puisque 64% de leurs cadres ont une part variable, représentant 10 000€ de montant médian, suivi des métiers des systèmes d’information ressources humaines (SIRH), dont le pourcentage de cadres concernés s’élève à 69% pour un montant moyen de 3 600€. Les autres métiers concernés, sont, dans l’ordre décroissant, ceux du recrutement et de la gestion de carrière (59% pour 3 600€), de la responsabilité des ressources humaines (57% pour 4 500€), des relations sociales et de la qualité de vie au travail (54% pour 4 000€), des cadres RH généralistes (53% pour 3000€), de l’enseignement et de la formation continue (47% pour 4000€), de la paie et de l’administration du personnel (42% 3700€), et de l’ingénierie de la formation (42% pour 4000€).
Direction générale, le montant le plus élevé
Dans les métiers de la direction d’entreprise, 51% des cadres perçoivent une part variable s’élevant à 11 400€ en moyenne, ce qui en fait le montant variable le plus élevé.
Source : Apec.fr
Marketing, stratégie client et produits, une moyenne haute
Le secteur du marketing est également très adepte de la rémunération variable, notamment avec la direction marketing (69% pour 10 000€), puis ceux de la gestion de produit (61% pour 4 500€), les métiers de la gestion de projet marketing (56% pour 4 500€), ceux du marketing digital (55% pour 4 000€), et enfin les métiers en business analyse et pricing (49% pour 4 500€).
Finance, comptabilité et gestion, des montants médians significatifs
Les métiers de la direction financière sont également sur le podium de la rémunération variable avec, en premier lieu, les métiers de la direction administrative et financière (54% pour 8700€), puis ceux des opérations bancaires et des marchés financiers (60% pour 5 000€), risques et du contrôle interne (63% pour 4 000€), du contrôle de gestion (58% pour 4 000€), management administratif et financier (46% pour 4 500€), et de la direction administrative et financière (54% pour 8700€).
Ingénierie-Études, recherche et développement, des variations importantes
Dans cette famille de métiers, le nombre de cadres concernés varie considérablement d’un poste à l’autre, mais les sommes concernées restent dans la moyenne haute. Les métiers de la direction en études R&D sont les plus concernés (52% pour 5 000€). Les autres postent concernent ensuite l’actuariat (61% pour 5 000€), la gestion de projets R&D (42% pour 3 000€), les études socio-économiques et marketing (42% pour 4 000€), l’urbanisme et des programmes immobiliers (43% pour 3 500€), études topographiques et géologiques (43% pour 2 300€), l’ingénierie énergétique et environnementale (44% pour 2 500€), l’ingénierie chimique, biologique et clinique (37% pour 3 000€), l’ingénierie en matériaux (38% pour 4 000€), l’ingénierie R&D (34% pour 3 000€), de l’instrumentation et des essais (33% pour 3 400€), le calcul et de la simulation numérique (33% pour 2 000€), l’ingénierie du BTP (32% pour 3 500€), l’ingénierie mécanique (31% pour 2 200€), l’architecture (30% pour 3 500€), l’économie de la construction (29% pour 2 000€), et dessin industriel et du BTP (24% pour 3 000€).
Informatique et systèmes d’information, un système de primes qui se généralise
Ce secteur aussi étend le système de primes sur objectifs à un nombre croissant de ses métiers. Les premiers concernés sont ceux de la direction informatique (61% pour 7 000€), ceux de la sécurité informatique (52% pour 4 000€), du big data (54% pour 5 000€), de la production et maintenance informatique (48% pour 4 100€), de la maîtrise d’ouvrage et de l’urbanisme informatique (46% pour 3 900€), de l’intégration progicielle (46% pour 3 000€), des infrastructures et systèmes informatiques (45% pour 4 500€), de la gestion des projets informatiques (44% pour 4 000€), du business intelligence et du décisionnel (42% pour 3 600€), des réseaux informatiques et télécoms (40% pour 4 000€), de l’administration de bases de données (37% pour 3 000€), du développement informatique (35% pour 3 000€), des tests et recettes informatiques (34% pour 2 000€), et de l’informatique industrielle et technique (30% pour 3 000€).
Production industrielle et maintenance, une part variable non négligeable
La production industrielle et la maintenance affichent des taux de rémunération variable relativement importants selon les métiers. Ainsi, ceux de la direction industrielle ont une part variable particulièrement significative (66% des cadres concernés pour 8 000€ de montant moyen). Viennent ensuite ceux de l’ingénierie en production industrielle (45% pour 4 000€), du pilotage en production industrielle (50% pour 4 500€), et de la maintenance industrielle (58% pour 4 5000€).
La logistique et les transports, un secteur en pleine conversion à la rémunération variable
Dans ce secteur, les postes sont de plus en plus concernés par l’instauration de la rémunération variable. C’est notamment le cas des métiers de la direction de la supply chain (64% des cadres concernés pour 5 000€), suivi de ceux de l’ingénierie des transports (60% pour 5 000€) et enfin de la supply chain (51% pour 3 500€).
Administration, organisation et juridique, une importante part variable du salaire
Les cadres de ce secteur ont également une part variable importante. En tête du peloton se trouvent les cadres de la trésorerie (72% pour 6 000€), puis ceux du conseil en organisation et stratégie d’entreprise (58% pour 5 000€), de la souscription et gestion en assurances (57% pour 5 000€), des métiers juridiques (43% pour 3 600€), de la gestion immobilière (42% pour 4 300€) et de l’assistanat de direction (39% pour 3 000€).
À la tête de ce palmarès de salaires les plus rémunérateurs, se trouvent les fonctions les plus concernées par l’instauration de la rémunération variable. Le résultat de l’enquête de l’Apec permet de découvrir des secteurs jusqu’à peu concernés par la rémunération variable qui décident d’instaurer, de façon massive pour certains d’entre eux, un système de primes sur objectifs. En 2023, les commerciaux ne sont définitivement plus le seul corps de métiers concerné par ce système de rémunération qui s’étend à la quasi-totalité des fonctions en entreprise.