Le Tournoi des Six Nations, compétition de rugby à XV, est disputé chaque année au mois de février par les équipes d’Angleterre, d’Écosse, du Pays de Galles, d’Irlande, d’Italie et de France.
Lors de cette quatrième journée du Tournoi des Six Nations 2019, l’Irlande, championne d’Europe en titre, n’a laissé aucune chance à la France en menant 26-0 à quelques minutes de la fin avant les essais d’Huguet et Fickou qui ont permis d’atténuer le score (26-14). Les Français, qui s’étaient déjà inclinés face aux pays de Galles et à l’Angleterre, sont plus déstabilisés que jamais après cette nouvelle défaite et doivent sauver l’honneur à Rome samedi prochain pour leur dernier match du tournoi face à l’Italie, actuellement dernière du classement.
En cette année de Coupe du Monde, prévue en septembre prochain au Japon, les attentes sont fortes du côté de l’équipe de France, qui reste la deuxième nation la plus titrée dans cette compétition après l’Angleterre.
Après ces 4 premiers matchs, quelles leçons tirer de cet échec pour le rugby français ? Comment envisager un objectif réaliste pour le XV de France pour la Coupe du Monde ? Dans cet article, découvrez comment la fixation d’objectifs pertinents et réalistes peut mener votre équipe de commerciaux à la victoire !
LA NÉCESSITÉ DE FIXER UN OBJECTIF RÉALISTE QUI TIENT COMPTE DU POTENTIEL DE CHACUN
Des objectifs SMART et CLEAR pour accompagner le potentiel individuel.
Savoir valoriser ses équipes est indispensable pour maintenir leur motivation intacte, néanmoins, surévaluer leur performance ne leur rend pas service, bien au contraire. En effet, marteler à des collaborateurs qu’ils sont les meilleurs alors que ces derniers enchaînent les mauvais chiffres, ne leur permet pas d’identifier leurs erreurs et leurs axes d’amélioration.
À l’image des rugbymans de l’équipe de France, qui ont réalisé un tournoi des Six Nations plus que mitigé et qui n’ont pas brillé dans la compétition depuis ces cinq dernières années, il est nécessaire de porter un jugement objectif sur la situation afin d’identifier les points bloquants et d’apporter les solutions appropriées. Ainsi, les objectifs fixés doivent être réalistes et tenir compte du potentiel de chaque collaborateur.
La théorie des objectifs CLEAR vient appuyer celle des objectifs SMART en insistant sur le fait que chaque membre d’une équipe doit être en mesure de co-construire ses objectifs, de les adopter mais aussi de les mettre en œuvre.
Ainsi, nous pouvons définir la notion d’objectifs CLEAR de la manière suivante :
C pour collaboratif : l’objectif doit encourager les salariés à travailler ensemble de façon collaborative et en équipe.
L pour limité : l’objectif doit être « limité », tant au niveau de son périmètre d’action que de sa durée.
E pour émotionnel : l’objectif doit instaurer une connexion émotionnelle avec les salariés, en allant chercher leurs énergies et leurs passions individuelles.
A pour appréciable : des objectifs très larges doivent ainsi être scindés en différentes étapes de réalisation. Des objectifs atteints plus vite et plus facilement motiveront vos collaborateurs à réaliser la vision d’entreprise à plus long terme.
Et enfin R comme « à raffiner », la définition d’un objectif doit être claire et déterminée et celui-ci doit pouvoir s’adapter éventuellement à de nouvelles situations et/ou informations.
LES OBJECTIFS DOIVENT ÊTRE REVUS RÉGULIÈREMENT EN FONCTION DU CONTEXTE
Pour être efficace, il est nécessaire de réajuster la stratégie d’objectifs assez régulièrement en l’adaptant au contexte.
Se baser sur des objectifs réalisés il y a trop longtemps ne tenant pas compte de l’évolution de la situation au jour le jour est le meilleur moyen de ne pas réussir à atteindre le niveau de performance attendu.
Dans le cas du Tournoi des Six Nations, bien que tenante du titre, l'Irlande s'est inclinée contre l'Angleterre (20-32) dans le choc de la première journée. En conférence de presse, Joe Schmidt, le sélectionneur du Quinze du Trèfle, a admis que cette défaite était « un retour à la réalité » pour son équipe. Les Irlandais, favoris de la compétition, peuvent donc trébucher face à des adversaires mieux préparés et en meilleure position qu’eux. Il n’est pas rare de voir les favoris se faire sortir par des challengers que personne n’attendait.
Dans cette compétition, la France a dû elle aussi faire face à des imprévus qui doivent maintenant faire partie des paramètres à prendre en compte dans la fixation d’objectifs. Ainsi, à l’issue du premier match du tournoi, le talonneur Toulousain, Julien Marchand, a été victime d’une rupture des ligaments croisés et se retrouve sur le banc pour la fin de la saison, voire de la prochaine Coupe du Monde. De leurs côtés, Uini Atonio et Wesley Fofana ont également été blessés lors du match contre les Gallois. Avec respectivement, une blessure au genou et à la cuisse, le pilier rochelais et le centre clermontois ont du déclarer forfait pour le deuxième match de la France face à l’Angleterre.
Les objectifs du XV de France, avec plusieurs de ses joueurs clés blessés, doivent ainsi nécessairement être révisés afin d’espérer une victoire face au XV italien samedi prochain et éviter la cuillère en bois dans ce tournoi des Six Nations 2019.
LE RÔLE DE L’OBJECTIF COLLECTIF DANS LE TRAVAIL D’ÉQUIPE
Le rugby est un sport qui illustre parfaitement l’importance de la collaboration entre les joueurs.
Le schéma et l’organisation du jeu imposent une certaine synchronisation, basée notamment sur des passes en arrière en cascade et demande une cohésion chirurgicale. Par ailleurs, les mêlées, qui symbolisent parfaitement la force du collectif, peuvent être mises à mal par le moindre déséquilibre dans le jeu collaboratif. Le jeu collectif est indispensable à la réussite d’une mêlée et donc à la réussite d’une équipe sur le terrain. Joe Schmidt, sélectionneur de l’Irlande, au sujet de l’importance du travail collectif « L'Angleterre est vraiment une grande équipe. Ils ont très bien joué. C'est difficile de parvenir à exploiter les failles de l'Angleterre. Avec l'intensité qu'ils mettent dans le jeu sur le plan collectif, ça nous a rendu le vie difficile et fait suffoquer sur le terrain. »
Au rugby, comme en entreprise, l’instauration du travail collaboratif est parfois indispensable à la réussite d’un projet commun. Néanmoins, le besoin de collaboration ne doit pas se limiter à une « vitrine managériale » et doit être réellement pris en compte dans la fixation des objectifs collectifs. Ainsi, l’esprit d’équipe peut être insufflé par les managers et donner un sens à un travail commun en étant soutenu par un plan de rémunération variable approprié.
Alors va-t-on assister à un sursaut d’orgueil du quinze de France ?
